« Tous les conservateurs montrent un degré significatif de toxicité »*
« Les conservateurs sont la seconde cause d’allergies de contact après les parfums »**
*Pr C.Baudouin–Ophtalmologiste (Paris)
** Dr E. Collet–Dermatologue/Allergologue (Dijon)
Pourquoi le sans conservateurs ?
Les produits dermatologiques ou ophtalmologiques, de leur fabrication à leur utilisation, sont constamment soumis à des contraintes environnementales susceptibles d’altérer leur composition (contamination microbiologique, oxydation…). De par leur richesse en eau et en matières organiques, ils constituent un milieu favorable à une contamination bactérienne. De plus, ils sont souvent utilisés pendant de longues périodes ce qui induit régulièrement des contaminations par l’utilisateur.
Ainsi, les conservateurs constituent un composant essentiel des préparations ophtalmiques et dermatologiques, afin de contrôler l’activité antimicrobienne dans le conditionnement et de prévenir la dégradation du principe actif. Les plus communs sont les parabens, les sels d’acide benzoïque ou sorbique, le chlorure de benzalkonium, ou le chlorobutanol.
Depuis plusieurs années, la controverse autour de ces composants a conduit au développement de formulations sans conservateurs (1).
En effet, de nombreuses études mettent en évidence leurs effets cytotoxiques, surtout lorsqu’ils font l’objet d’une utilisation à long terme.
Certains ingrédients destinés aux fabricants de cosmétiques sont vendus combinés à des conservateurs.
Les conservateurs antimicrobiens agissent sur les bactéries ou les champignons microscopiques en empêchant leur développement (bactériostatique ou fongistatique) ou en les tuant (bactéricide ou fongicide). Ils peuvent fonctionner de trois façons : en altérant les systèmes enzymatiques de la cellule bactérienne, en dénaturant les protéines, ou en modifiant le système de production par dénaturation des acides nucléiques. Ainsi, ils protègent les produits des contaminations apportées lors de la fabrication et lors de l’utilisation par le consommateur.
Les conservateurs antioxydants empêchent les phénomènes d’oxydation en captant l’oxygène libre. Les hydroxyles contenus dans leur molécule leur confèrent un rôle réducteurs.
Nous pouvons aussi parler des alcools parfois présents et donc asséchant, ou de composés végétaux et parfums qui peuvent être susceptibles de provoquer allergies, irritations et eczéma.
NOTRE CONSTAT
Nous sommes convaincus depuis longtemps en ophtalmologie de l’effet néfaste à long terme des conservateurs. Et ce qui est valable pour la cornée de l’œil est valable pour la couche cornée de l’épiderme. Il y a même encore plus d’études en dermatologie qu’en ophtalmologie qui le prouvent.
« Les conservateurs sont la seconde cause d’allergie après les parfums » (Dr E. Collet–Dermatologue/Allergologue (Dijon)). Ils sont responsables d’irritations et d’eczéma de contact.
Tous les composants d’un produit cosmétique ou pharmaceutique et essentiellement les conservateurs peuvent entraîner une allergie immédiate (de type 1). Ce type de réaction, typique par ses manifestations, est interrompu par l’éviction de l’allergène et donc le retrait du produit.
Les allergies aux libérateurs de formol sont en augmentation. De plus, ils ont été classés comme « cancérigène certain » par le CIRC (Centre International de Recherche sur le Cancer).
Le 2-phénoxyéthanol est un éther de glycol très utilisé dans les produits dermatologiques pour ses propriétés d’agent de conservation. Il ne provoque pas d’effet irritant, mais, suite à son application, plusieurs cas de sensibilisation cutanée (eczéma ou urticaire) ont été rapportés. (2)
Ceux-ci sont le plus souvent en rapport avec une utilisation régulière de cosmétiques. Les risques cancérigènes ou les effets sur la reproduction du phénoxyéthanol n’ont pas été établis. Cependant, l’exposition au phénoxyéthanol peut être à l’origine d’effets neurotoxiques (paresthésies, céphalée, irritabilité, perte de mémoire…). (3)
Les produits Clarté
Nous pouvons noter que les conservateurs actuellement autorisés ne sont pas nocifs pour la santé. Cependant ils peuvent être responsables d’effets notoires et d’hypersensibilités lorsqu’ils sont appliqués sur des peaux réactives.
C’est en pensant à ce type de peaux que nous avons formulés nos produits sans conservateurs, comme Horus Pharma l’avait déjà fait pour ses produits destinés aux paupières.
De plus, de nombreuses études montrent un effet cumulatif de ces conservateurs sur le long terme.
Enfin, on peut noter qu’il est préférable d’avoir des produits issus de la synthèse chimique, mais bien tolérés et stables, que des produits « naturels » potentiellement allergisants. C’est notre parti pris.
SOURCES :
(1) (Papageorgiou S, Varvaresou A, Tsirivas E, Demetzos C. New alternatives to cosmetics preservation. J Cosmet Sci. 2010 Mar-Apr;61(2):107-23 : Cliquer ici)
(2) (Geier J, Lessmann H, Dickel H, Frosch PJ, Koch P, Becker D, Jappe U, Aberer W, Schnuch A, Uter W. Patch test results with the metalworking fluid series of the German Contact Dermatitis Research Group (DKG). Contact Dermatitis. 2004 Sep;51(3):118-30 : Cliquer ici)
(3) (Morton WE. Occupational phenoxyethanol neurotoxicity: a report of three cases. J Occup Med. 1990 Jan;32(1):42-5 : Cliquer ici)
